Le Colostrum chez le Poulain : Secrets Vitaux pour une Croissance Saine et une Immunité Infaillible

Le colostrum est bien plus qu'un simple premier lait. C'est un élément vital pour la survie et la santé du poulain nouveau-né. Il assure le transfert passif de l’immunité, protégeant le poulain contre les infections dans les premiers mois de sa vie. Cet article explore en détail la composition du colostrum, son importance cruciale, les facteurs qui peuvent limiter son efficacité, et les moyens de garantir un transfert d'immunité optimal chez le poulain.

Qu'est-ce que le Colostrum ?

Le poulain naît avec un système immunitaire naïf, c'est-à-dire sans anticorps. Il est donc extrêmement vulnérable aux agents pathogènes présents dans son environnement. Le colostrum, premier lait produit par la jument après le poulinage, est une substance riche en anticorps, en particulier les immunoglobulines G (IgG), qui vont pallier cette absence d'immunité.

Importance Cruciale du Colostrum pour le Poulain

Le colostrum joue un rôle déterminant dans la prévention de la septicémie néonatale, une cause majeure de mortalité chez les poulains. Un apport suffisant de colostrum de bonne qualité est donc impératif dans les premières heures de vie du poulain.

Transfert d'Immunité Passive

Le colostrum apporte au poulain les anticorps (IgG) qui assureront sa protection immunitaire pendant ses deux premiers mois de vie, période durant laquelle son propre système immunitaire est encore immature. Ces anticorps sont assimilés par le poulain grâce à la perméabilité de sa paroi intestinale, qui permet aux IgG de passer dans le réseau sanguin.

Fenêtre d'Absorption Limitée

Cette perméabilité intestinale est optimale durant les 6 premières heures de vie du poulain et diminue progressivement à partir de 12 heures, devenant quasiment nulle après 24 heures. Il est donc crucial que le poulain tète rapidement après sa naissance.

Colostrum de Qualité : Un Impératif

Même si le poulain tète correctement, il est essentiel que le colostrum soit de bonne qualité, avec une concentration suffisante en immunoglobulines (IgG) pour assurer une protection adéquate. Si le colostrum de la jument est de mauvaise qualité ou indisponible, il est impératif de prendre des mesures rapides pour assurer une ingestion suffisante d'anticorps par le poulain.

Composition et Propriétés du Colostrum

Le colostrum est bien plus qu'une simple source d'anticorps. Il contient également :

Des nutriments essentiels : Vitamines, minéraux, et oligo-éléments, contribuant au développement musculaire et osseux du poulain.
Des facteurs de croissance : Stimulant la croissance et la maturation des organes du poulain.
Des cellules immunitaires : Renforçant l'immunité locale au niveau intestinal.

Facteurs Limitant l'Efficacité du Colostrum

Plusieurs facteurs peuvent compromettre le transfert d'immunité passive :

Production Insuffisante ou de Mauvaise Qualité chez la Jument

Primiparité : Les juments primipares (qui poulinent pour la première fois) peuvent produire un colostrum de moins bonne qualité.
Écoulement pré-partum : La perte de colostrum avant le poulinage réduit la quantité disponible pour le poulain.
Âge de la jument : Les juments âgées peuvent produire un colostrum de qualité inférieure.
Nutrition : Une alimentation déséquilibrée de la jument pendant la gestation peut affecter la qualité du colostrum.

Absorption Inadéquate chez le Poulain

Prématurité : Les poulains prématurés ont une capacité d'absorption réduite.
Faiblesse : Les poulains faibles ou malades peuvent avoir des difficultés à téter et à absorber le colostrum.
Malformations : Certaines malformations peuvent empêcher le poulain de téter correctement.

Évaluation du Transfert d'Immunité Passive

Il est essentiel de vérifier si le transfert d'immunité passive a été efficace. Cela peut se faire par des tests sanguins simples, mesurant le taux d'IgG dans le sang du poulain. Ces tests doivent être effectués entre 12 et 24 heures après la naissance.

Gestion du Colostrum : Mesures Préventives et Correctives

Préparation de la Jument

Vaccination : Vacciner la jument gestante permet d'augmenter la concentration d'anticorps spécifiques dans le colostrum.
Alimentation : Assurer une alimentation équilibrée et adaptée aux besoins de la jument gestante.
Surveillance : Surveiller attentivement la jument en fin de gestation pour détecter tout signe de perte de colostrum.

Assistance au Poulain

Aide à la tétée : S'assurer que le poulain tète correctement dans les heures qui suivent la naissance.
Supplémentation : Si le colostrum de la jument est insuffisant ou de mauvaise qualité, supplémenter le poulain avec du colostrum congelé ou un substitut de colostrum.

Banque de Colostrum : Un Outil Précieux

Constituer une banque de colostrum est une excellente précaution pour tout élevage.

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Comment constituer une banque de colostrum ?

Collecte : Prélever 250 ml de colostrum sur une mamelle après que le poulain ait tété. Il semble par ailleurs opportun de rincer, voire nettoyer la mamelle du bout du trayon vers le haut (du « propre vers le sale ») avec un savon doux et sans parfum, puis de la sécher avec un papier absorbant à usage unique. Le matériel de collecte doit être propre, le colostrum filtré avant conditionnement dans un flacon.
Conditionnement : Conditionner le colostrum en portions individuelles dans des flacons étiquetés (nom de la jument, date de collecte, concentration en anticorps mesurée au colotest).
Congélation : Congeler le colostrum à -20°C le plus rapidement possible. Le colostrum congelé se conserve un an.
Décongélation : Décongeler le colostrum au bain-marie à 40°C maximum, en veillant à ne pas dépasser cette température pour ne pas détruire les anticorps. Pour cela, placer un doigt (propre) dans sa bouche et vérifier qu’il le tète. En l’absence de réflexe de succion ou en cas de technique inappropriée, le risque de fausse route (passage dans la trachée vers les poumons) est non négligeable et dramatique. La distribution à la sonde naso-oesophagienne (pratiquée par un vétérinaire) permet d’éviter ce problème. Le biberon pourra être distribué à un poulain debout en essayant d’imiter au plus sa position naturelle, voire en plaçant le biberon entre les mamelles de sa mère. Pour un poulain couché, il convient de le placer en décubitus sternal au préalable.
Distribution : Administrer le colostrum décongelé au poulain à l'aide d'un biberon ou d'une sonde naso-œsophagienne (par un vétérinaire). Ainsi pour un poulain de selle, il convient de distribuer 250 ml maximum à la fois avec environ 2 h d’intervalle entre deux biberons.

Mesure de la qualité du colostrum

Prélever quelques gouttes de colostrum dès la naissance du poulain, et en mesurer la qualité grâce au colotest.

Mesure au colotest > 60 et le poulain tête bien : Prélever 250 ml sur une mamelle après que le poulain ait tété. Congeler à - 20 °C. Conserver 1 an au maximum.
Mesure au colotest Entre 40 et 60 : Laisser tout le colostrum au poulain. Supplémenter éventuellement avec 250 à 500 ml de colostrum congelé.
Mesure au colotest < 40 ou Mesure > 40 mais poulain faible, ne se levant pas ou sans réflexe de succion : Supplémenter le poulain avec du colostrum congelé : le décongeler au bain-marie à 40 °C maximum.

Biberon non terminé, que faire ?

À température ambiante, les germes naturellement contenus dans le colostrum vont se multiplier. Tout biberon entamé doit être fini rapidement ou jeté afin de ne pas risquer de trop contaminer le poulain. En aucun cas, il ne doit être recongelé.

Soutien Complémentaire pour le Poulain Nouveau-né

En complément du colostrum, certains produits peuvent soutenir la vitalité et les défenses immunitaires du poulain :

Colostrum artificiel : Un apport complémentaire de colostrum à la naissance permet de lutter contre les échecs de transfert d’immunité et soutient la vigueur du foal.
Suppléments de vitamines et d'oligo-éléments : Favorisent le bon développement musculaire et osseux et soutiennent le système immunitaire.
Probiotiques : Contribuent au confort digestif et à l'équilibre de la flore intestinale.

Préparer l’arrivée du poulain

La gestation de la jument dure entre 330 et 345 jours. Afin d’être paré à toute éventualité et d’avoir tou le nécessaire à portée de main, voici un guide simplifié :

La naissance à elle seule est synonyme de stress pour la jument. Pour le réduire au maximum, la jument doit être placée dans un box de poulinage quatre à huit semaines avant la date prévue de mise bas. Cela lui permet de développer des anticorps aux germes qui peuvent s’y trouver. La présence de ces anticorps est également d’une importance capitale pour les défenses immunitaires du poulain, car il les absorbera avec le colostrum. Si la mise bas est imminente (sous environ 10 jours), tous les articles nécessaires pour le poulinage doivent être prêts. Normalement, la jument met bas seule : il ne faut l’aider qu’en cas d’urgence. des serviettes propres : la jument lèchera elle-même son poulain pour le nettoyer et le sécher. Néanmoins, s’il s’agit d’une jument primipare débordée par son premier poulain ou si la température extérieure est basse, il peut être nécessaire de sécher le poulain avec des serviettes propres et douces.
Quatre à six jours avant la naissance, les mamelles se gonflent. Un à quatre jours avant la naissance, un bouchon de cire se forme sur les mamelles. Ce sont des petites gouttes blanchâtres dec olostrum séché au bout des trayons. Environ 90 % des juments poulinent dans les 24 à 48 heures après l’apparition de ces bouchons. Toutefois, certaines juments ont besoin de plus de temps, et d’autres ne cirent pas du tout. Important : Ne surtout pas traire la jument ! Le premier lait (colostrum) contient des anticorps indispensables au poulain. Certaines juments perdent un peu de lait en raison d’une forte pression dans la mamelle avant la naissance. Cela n’a rien d’inquiétant. La jument défeque beaucoup, gratte et trépigne. Elle change de position fréquemment, se lève et se couche tour à tour.
Lorsque le poulain entre dans le canal pelvien, la poche des eaux blanche, légèrement bleutée, apparaît, et se rompt pour laisser s’écouler le liquide amniotique. Lors des contractions de travail, les sabots antérieurs et la tête du poulain apparaissent. Une fois que la tête et les épaules sont sorties, le reste du corps suit rapidement. La plupart du temps, la jument reste allongée un moment pour se remettre. Une partie des postérieurs du poulain peut alors rester dans la jument. Le poulain devrait être laissé dans cette position afin que la jument, en particulier la primipare, comprenne son lien avec le poulain et commence à créer du lien avec le poulain. Le placenta doit ensuite être expulsé dans les deux heures qui suivent la naissance, et dans tous les cas au plus tard six heures après. Pour éviter que la jument ne marche sur le cordon ombilical, on peut l’attacher en hauteur. Si le placenta ne se détache pas, le vétérinaire peut décider d’une expulsion manuelle ou médicamenteuse.
Le poulain est vulnérable car il naît sans anticorps. Le poulain reçoit les anticorps nécessaires par le colostrum et le lait maternel. Le volume total de colostrum est situé entre 1,8 et 2,8 litres. Le poulain doit boire ce premier lait maternel pendant les trois premières heures. Ensuite, sa barrière intestinale se referme et il ne peut absorber les anticorps qu’en petites quantités, voire plus du tout. L’étape suivante est aussi très importante : il s’agit de la désinfection du cordon ombilical. Lorsque la jument ou le poulain se lève, le cordon ombilical se rompt au niveau du point de rupture naturel, à environ 15 cm sous la paroi abdominale du poulain. Cette plaie ouverte est un point d’entrée parfait pour les germes. Le nombril doit être enduit d’iode ou trempé dans une solution iodée pour être asséché. Le spray d’aluminium agit ensuite sur la plaie comme un pansement et le protège des germes. Le cordon ne doit en aucun cas être coupé tant que le poulain et la jument sont encore couchés. Le poulain continue d’être alimenté en sang par la jument, ce qui est important pour son système vasculaire. Ce n’est que si le cordon ombilical ne se rompt pas, même après que la jument et le poulain se sont levés, que l’on peut essayer de le rompre délicatement avec les mains. En règle générale, le poulain essaie de se mettre debout et fait ses premiers pas 20 à 45 minutes après la naissance. Peu après, le poulain rejoint sa mère et commence à téter. Le mouvement et le lait aident tous deux le poulain à expulser le méconium. Le méconium représente les premiers excréments du poulain. Il est assez épais et provient de l’ingurgitation de liquide amniotique, de poils et de sécrétions tissulaires pendant la gestation. Les poulains peuvent avoir des problèmes pour expulser le méconium en raison de l’étroitesse de leur bassin. L’utilisation d’un lavement peut être nécessaire pour extraire un éventuel bouchon méconial. Ces premières selles doivent être expulsées dans les 3 à 24 heures qui suivent la naissance. Si le poulain n’évacue pas le méconium sous 24 heures, le vétérinaire devra être immédiatement appelé pour soulager le poulain à l’aide de médicaments antispasmodiques et de lavements.Il convient aussi d’observer l’aspect et la fréquence de ses mictions. L’urine doit avoir un aspect normal et le poulain ne doit pas se contracter pour uriner.La température corporelle du poulain est mesurée au bout de 4 à 5 heures avec le thermomètre préparé. Elle devrait se situer entre 37,1 et 38,9°C.

Conditions d’élevage saines pour les poulains

Des bonnes conditions d’élevage permettent de poser les bases d’une vie future saine pour le poulain. Le poulain passe les six premiers mois de sa vie auprès de sa mère. Quelques jours après sa naissance, il peut déjà sortir à l’extérieur pendant quelques heures. Après le sevrage, la plupart des poulains partent dans un centre d’élevage. Celui-ci doit être repéré et choisi avant la naissance. Cela vaut la peine d’effectuer plusieurs visites, même spontanées, à différentes périodes de l’année, afin d’être sûr d’avoir trouvé le bon élevage. Après tout, le poulain va y passer les trois premières années de sa vie. Il est préférable d’élever les étalons séparément des pouliches. En plus d’une surface de repos douce, propre et chaude, le poulain doit avoir accès à différentes surfaces. Des sols de différentes textures, résistantes et solides, favorisent le développement des os et des sabots. En effet, le sabot pointu et raide du poulain doit évoluer vers le sabot large et plat du yearling. Il vaut mieux éviter les matelas de paille pure et molle qui seraient contre-productifs.

Alimentation du poulain

Il faut également veiller à ce que le poulain nouveau-né reçoive tous les nutriments essentiels. Les poulains grandissent très vite et dès six mois environ, ils ont atteint 80 % de leur taille définitive. Sans les bons minéraux, ils peuvent rapidement souffrir d’un apport nutritionnel insuffisant, de symptômes de carence et de troubles de la croissance. C’est sourtout après le servrage que les poulains ont tendance à perdre beaucoup de poids, car ils n’ont plus accès au lait maternel, riche en nutriments.

Les protéines, qui composent les muscles, revêtent ici une grande importance. Une carence en acides aminés, et plus particulièrement en lysine et en méthionine, peut également entraîner des troubles de la croissance. Lors de l’alimentation du poulain, il faut aussi veiller à ne pas surcharger le foie et éviter le surpoids. C’est pourquoi les aliments complémentaires ne devraient être donnés qu’après le sevrage, quand le poulain n’a plus accès au lait très nourrissant de sa mère.

Que peut-on donner au poulain ?

Outre le lait, le foin et l’herbe fraîche du pré suffisent amplement à couvrir les besoins en nutriments du poulain. En revanche, il a besoin d’un aliment minéral dès le troisième mois. Il n’est toutefois pas inutile d’habituer le poulain à recevoir des aliments concentrés avant le sevrage. Pour cela, l’avoine noire, qui possède un très bon apport énergétique ainsi qu’une bonne disponibilité énergétique, est idéale. Dès que le poulain reçoit des aliments concentrés, de l’eau potable doit lui être proposée en libre accès. Les poulains, et en particulier ceux de moins de deux mois, ne devraient pas avoir libre accès à une pierre à sel. Sa consommation pourrait entraîner des diarrhées et une addiction au sel, affectant les reins du poulain. Les besoins du poulain en sodium sont déjà couverts par un aliment complémentaire ou un complément minéral pour poulain.

Aliments minéraux pour poulains et jeunes chevaux

À partir du troisième mois environ, le poulain peut recevoir un complément minéral. La composition et la quantité devront être adaptées une nouvelle fois après le sevrage. En effet, cette période stressante est extrêmement problématique pour l’apport en nutriments, car la séparation de la mère a souvent lieu en automne, quand la végétation, notamment l’herbe et le foin, ne fournissent plus assez de minéraux pour le poulain. On ne devrait jamais donner au poulain un complément minéral pour chevaux adultes. Le calcium et le phosphore sont déterminants pour le bon développement des os, des articulations et des tendons. Les besoins en calcium sont les plus importants entre le 7e et le 12e mois, mais ils sont alors suffisamment couverts par le foin et l’herbe. Le magnésium rend les os robustes et résistants. Pendant les premiers mois de vie du jeune cheval, les os doivent remplir leurs réserves en magnésium. En principe, le magnésium, est présent en quantité suffisante dans le foin, mais son taux peut varier en fonction de sa qualité. Le zinc est important pour la cicatrisation des plaies du poulain, notamment après la castration. L’iode permet d’avoir un métabolisme sain.

Les poulains ont-ils besoin d’une couverture adaptée ?

En règle générale, les poulains disposent naturellement à la naissance de tout ce dont ils ont besoin pour survivre et faire face aux intempéries. Néanmoins, certains poulains nés en hiver peuvent souffrir du froid s’il n’ont pas encore pu se constituer une fourrure suffisamment épaisse. Une couverture pour poulain peut alors apporter la chaleur nécessaire pendant les premiers jours. La nécessité d’une couverture pour le poulain dépend donc de sa date de naissance et des températures extérieures à ce moment-là. Une couverture pour poulain peut également être utile si le poulain est au pré et que le temps est instable, froid et humide.

Une couverture pour poulain doit être respirante et coupe-vent afin de protéger le poulain de la pluie et du vent sans le faire transpirer. Elle doit aussi être fabriquée dans une matière robuste pour que le poulain ne la déchire pas en jouant. De plus, la couverture doit être réglable en taille au poitrail et au niveau du rabat ventral afin de s’adapter à la croissance du poulain.

Familiarisation avec le poulain

Les poulains devraient rester insouciants aussi longtemps que possible et profiter de leurs premiers mois. Il ne faut pas commencer trop tôt le travail au sol ou le travail à la longe. La familiarisation avec les humains peut commencer dès la première semaine de vie. Comme les enfants, les poulains sont curieux de nature : au début, il suffit de s’accroupir dans le box ou à proximité du poulain et d’attendre que celui-ci s’approche. On peut commencer par toucher et caresser lentement le poulain. Tout doit se faire sur volonté du poulain et sans stress. S’il se laisse toucher partout sans peur, on peut aussi l’enlacer brièvement pour l’habituer à être tenu. Une fois que le poulain se laisse toucher la tête, les oreilles et la nuque sans se dérober, on peut passer à l’étape suivante : enfiler le licol pour poulain. Le licol doit d’abord être enfilé sur le nez, puis sur l’encolure, en effectuant des mouvements calmes et réguliers. Le licol ne doit pas glisser ou être réglé trop large afin que le poulain ne puisse pas rester accroché s’il le gratte avec ses postérieurs. Cela n’entraînerait pas que des blessures mais rendrait le poulain craintif à long terme. Même s’il est bien ajusté, le poulain ne devrait porter son premier licol que sous surveillance et pour une courte durée.

Une fois le licol enfilé, il ne faut en aucun cas tirer dessus. Les ligaments de la nuque du poulain sont encore très fragiles et tirer sur le licol pourrait engendrer des lésions. Il est préférable de guider le poulain avec un bras autour de sa poitrine et l’autre autour de son arrière-train. Il convient de procéder avec une prudence particulière, par petites étapes et lentement, plutôt que de commettre des erreurs dans la précipitation et d’effrayer le poulain. Il vaut mieux planifier des étapes courtes et progresser d’un pas seulement si l’étape de la veille a été couronnée de succès. Il ne faut pas solliciter les poulains plus de cinq à sept minutes par séance. Il ne faut en aucun cas utiliser un licol à noeuds. Il est préférable d’utiliser un licol en cuir souple avec une doublure douce et malléable, qui cède sous les pressions. Toutefois, les licols en cuir sont rarement réglables en continu et ne peuvent pas accompagner la croissance du poulain. Il existe également des licols en nylon doublés de néoprène doux ou de polaire teddy.

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Le Colostrum chez le Poulain : Composition, Importance et Gestion